Coupe ?

Pourquoi couper les arbres ?

Les éclaircies sont nécessaires à la forêt pour qu'elle pousse, grandisse, développe de beaux bois et se régénère.

Les premières éclaircies sont de la trituration qui sert principalement à faire de la pâte à papier, du panneau de particules ou du bois de chauffage.
Les éclaircies qui suivent, où des bois plus gros sont extraits, sont destinées au sciage : les résineux permettent de faire du coffrage, des planches pour le bâtiment, de la charpente ; les feuillus servent à l'ameublement, la construction, l'huisserie (portes, fenêtres…).

Autant de choses nécessaires voire irremplaçables dans notre mode de vie et de consommation aujourd'hui. Par exemple, la fabrication de pâte à papier, à partir de la trituration (notre activité principale) permet de produire du papier, des mouchoirs, des couches,… quels produits utiliserait on si ceux ci n'existaient pas ? La production de meubles, tels que nous en avons tous chez nous : lits, bureaux, tables, chaises, étagères, armoires est primordiale.

De plus, une forêt entretenue est une forêt qui vit, qui capte donc le carbone et produit de l'oxygène.

Et si l'utilisation du bois était profitable à la forêt ?

Jusqu'au XIXe siècle, les forêts ont été énormément défrichées. Le bois servait principalement à se chauffer, mais aussi à cultiver, puis à construire les villes qui se développaient à l'époque. Au milieu XX ème siècle, dans de nombreux Etats d'Europe, cette tendance s'est inversée sous la pression des pouvoirs publics. A tel point qu'entre 1800 et aujourd'hui, la surface de la forêt française a presque doublé, passant de 8 millions d'hectares à près de 16 millions d'hectares. La forêt gagne chaque année du terrain partout en Europe, à l'inverse de la plupart des forêts tropicales qui subissent violemment les effets de la demande accrue des pays émergents, et des pays en voie de développement.

Aujourd'hui, nous utilisons moins de bois pour le chauffage, les agriculteurs ont plutôt tendance à planter des arbres qu'à en abattre, et le bois a trouvé de nouveaux débouchés en plus de la construction et de l'ameublement. Par exemple, l'emballage et le papier, ainsi que le textile et la chimie en font abondamment usage.

Ces nombreux débouchés pour le bois ne menacent pas pour autant les forêts. Car si les arbres parvenus à maturité et les produits d'élagage ne trouvaient pas d'acheteurs, les forêts coûteraient plus cher qu'elles ne rapportent, et leur entretien serait alors remis en question.
Il semblerait que les hommes ont trouvé, en Europe, le bon équilibre entre l'exploitation et le renouvellement des forêts. Si cet équilibre n'est pas parfait, il sera corrigé par une gestion forestière durable, dont c'est l'objectif.